couvONUDe Malka Marcovich Préface d’Elisabeth de FontenayEditions Jacob-Duvernet
Lorsque le Secrétaire Général Kofi Annan prend ses fonctions en 1997, un an avant les fastueuses célébrations du cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits l’homme, il se donne pour mission d’engager un programme de réformes en profondeur de l’ONU, afin qu’elle corresponde aux nouvelles réalités du monde. En quelques années, tous les nouveaux mécanismes créés depuis le tournant du millénaire n’ont fait qu’aggraver le délitement de l’institution. Au fil du temps, les attaques contre l’héritage des Lumières, contre la démocratie, les libertés individuelles et l’égalité avaient trouvé différents chemins pour s’exprimer. Mais au lendemain de la Conférence mondiale contre le racisme à Durban en août 2001 et des attaques contre les tours jumelles à Manhattan le 11 septembre 2001, on a assisté à une offensive sans pareille, menée notamment par l'Organisation de la conférence islamique, par la Chine, par la Russie et par Cuba… pour l'adoption de nouvelles normes totalisantes, visant à limiter la liberté d'expression, condamner la laïcité, et remettre fondamentalement en péril les avancées des droits des femmes depuis cinquante ans. 
Alors que le monde s’apprête à répéter à l’usure, tel un mantra planétaire, le « Nous les peuples » de la Charte et les articles de la Déclaration universelle, force est de constater que soixante ans après, le rêve des fondateurs s’est transformé en cauchemar.