En France, le Mouvement de libération des femmes (MLF)
est un mouvement féministe issu de plusieurs groupes, collectifs et courants,
de réformistes à radicaux1,2. Ce mouvement est l'héritier des luttes
féministes historiques, du Women's Lib américain naissant, des
mouvements contestataires comme le mouvement de mai 1968, des luttes pour le droit à la contraception et à l'avortement amorcées par le Planning familial en
France, de toutes les luttes contre les différentes formes d'oppressions et
de misogynie, et des revendications à l'égalité
de tous les droits, moraux, sexuels, juridiques, économiques, symboliques3.
Sommaire
- 1 Histoire
- 2 Avancées politiques et sociales
- 3 Premières publications
- 4 Notes et références
- 5 Voir aussi
Histoire
Historiographie
L'histoire de sa « fondation »
pose un problème historiographique, mais sa chronologie repose désormais sur un
nombre croissant de travaux d'historien(ne)s et des témoignages oraux et écrits
des actrices, parfois contradictoires et polémiques4,5.
Premières années
Entre 1967 et 1970,
plusieurs groupes de travail se forment6. Une association mixte, Féminin,
Masculin, Avenir (FMA), créée au sein du Mouvement démocratique fémininNote 1 par Anne Zelensky et Jacqueline
Feldman, organise depuis 1967 des réunions sur les relations entre les hommes
et les femmes. Cette association tient une grande réunion dans la Sorbonne
occupée de Mai 68 sur le thème des femmes7,8, puis prend son indépendance, devient non
mixte et, en avril 1970 se rebaptise Féminisme, Marxisme, Action9.
Des réunions composées uniquement de
femmes ont lieu à partir d'octobre 196810, autour de l'écrivain Monique Wittig, d'Antoinette Fouque, Josiane Chanel, Suzanne
Fenn, Gille Wittig, Margaret Stephenson, Marcia Rothenburg, etc., une dizaine
de femmes qui travaillent sur la sexualité féminine et
sur l’articulation des luttes de femmes aux luttes anti-colonialistes et aux luttes de classe10. D'après Wittig, ces réunions sont créées
à son initiative10,11. En mai 1970, Monique Wittig cosigne
(avec Gille Wittig, Marcia Rothenburg et Margaret Stephenson, devenue Namascar
Shaktini) le premier texte féministe français de cette période12,13,14,15, « Combat pour la libération de la
Femme », publié par la revue L'Idiot international16 et dans lequel sont présentés les
mouvements de libération des femmes américains et anglais. À la même époque,
d'autres groupes, parfois éphémères, se constituent : les Oreilles
vertes, les Polymorphes perverses, les Petites
Marguerites et de nombreux autres17.
Le premier meeting public de ce qu'on
nommera plus tard le MLF a lieu à l’université
de Vincennes, au printemps 197018. Comme en témoignent les photographies
d'époque19, sur leurs T-shirts, les organisatrices,
dont Monique Wittig,
arborent pour la première fois en France le symbole féministe inventé par
le Women's Lib américain : le sigle
féminin avec un poing à l'intérieur. La première sortie médiatique du mouvement
a lieu le 26 août 1970, quand
un groupe d'une dizaine de femmes déposent sous l’Arc de triomphe à Paris,
une gerbe « à la femme du soldat
inconnu » (en solidarité avec la grève des femmes américaines,
qui célèbrent ce jour-là le 50e anniversaire de leur droit de vote).
Sur leurs banderoles on peut lire : « Il y a plus inconnu que le
soldat inconnu, sa femme » ou encore « Un homme sur deux est une
femme. »
À l'automne 1970, paraît Libération
des femmes, année zéro, un numéro spécial de la revue Partisans20, réalisé uniquement par des femmes et
rassemblant des témoignages de militantes anonymes, et des textes signés par
des Françaises et des Américaines. On lit dans la présentation : « Le
phénomène n'est pas limité aux États-Unis. Partout en Europe occidentale,
simultanément depuis plus de deux ans, en Angleterre, en Hollande, en Suède et au Danemark, en Allemagne, en France, maintenant en Italie, des groupes de femmes se sont spontanément formés
pour réfléchir aux moyens de lutter contre leur oppression. »
Les premières assemblées générales des
Beaux-Arts ont lieu dès l'automne 1970, le mercredi soir tous les quinze jours,
dans la joie et l'euphorie21,22. Le numéro zéro du journal du
mouvement, Le torchon brûle,
paraît en décembre 1970 en encart du journal L'Idiot Liberté dirigé
par Jean-Edern Hallier23. En mai 1971,
le premier des six numéros du Torchon brûle est
distribué en kiosque ; il est édité jusqu’en 1973,
et est ouvert à « toutes ». La directrice de publication est Marie Dedieu (1945-2011), mais chaque
numéro est réalisé par une équipe différente24. On y lit : « Le
mouvement, ce sont toutes ces femmes qui se réunissent sur la base de leur révolte
pour en mieux comprendre le pourquoi et le comment et pour pouvoir lutter
ensemble. Le mouvement de libération des femmes n'est pas une organisation, il
n'y a pas et il n'y a pas à avoir d'équipe dirigeante » (éditorial du
Torchon no 2).
Bien que le mouvement soit non-mixte, la
question du désir lesbien et de l'homosexualité a du mal à émerger. Plusieurs
militantes du MLF, sous l'impulsion de Françoise d'Eaubonne,
participeront à l'émergence du Front
homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) en mars 1971 puis
des Gouines rouges,
connu comme groupe de liaison entre le MLF et le FHAR.
Malgré les polémiques et les dissensions,
les différents groupes se retrouvent ponctuellement, jusqu’en 1976,
pour des actions communes : pour le droit à l’avortement, contre les violences faites aux
femmes.
Droits à la
contraception et à l'avortement
La libre disposition de son corps et les
luttes pour le droit à la contraception et à l'avortement libres et gratuits
sont un des moteurs du MLF : « Nous lutterons jusqu'au bout pour la
contraception et l'avortement libres et gratuits », lit-on dans le premier
numéro du journal Le Torchon brûle25 dans lequel l'association FMA lance
l'appel du Mouvement
pour la liberté de l'avortement (M.L.A.)26. En avril 1971, aux côtés de femmes célèbres,
actrices ou écrivains, de nombreuses militantes du MLF signent le Manifeste des 343rédigé par Simone de Beauvoir et
publié par Le Nouvel Observateur27: « La liste des 343 Françaises qui
ont le courage de signer le manifeste « Je me suis fait avorter» ».
Les signataires s'exposent à des poursuites pénales, pouvant aller jusqu'à des
peines de prison.
La première grande manifestation de rue
appelée par le MLF a lieu le 20 novembre 1971 à Paris, et réclame
« l'avortement libre et gratuit pour toutes »28. Le procès de Bobigny, qui en octobre
1972 juge une adolescente mineure (qui a avorté à la suite d'un viol) et son
« avorteuse », défendues par l'avocate Gisèle Halimi, marque une étape vers la
dépénalisation de l'interruption
volontaire de grossesse29. D'autres associations mixtes, comme
le Mouvement
pour la liberté de l'avortement et de la contraception(MLAC), lancé en
avril 1973 et présidé par Monique Antoine30, l'association Choisir la
cause des femmes, créée en 1971 par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir et
qui défend les signataires du Manifeste des 343, ainsi que le Planning familial, fondé en 1960, appuient les
militantes du MLF dans leur combat.
Tendances principales
Marxisme
La tendance « Lutte des classes/Lutte
des femmes » tente d’associer l’analyse marxiste et la revendication féministe,
et prône la double militance : au MLF pour les questions des femmes, dans
les organisations politiques de gauche pour la « politique générale »
ayant analysé qu'il y avait un lien important entre ces luttes bien qu'il
puisse y avoir affrontement sur la question spécifique des femmes. Cette
politique est défendue à l'origine par le cercle Elisabeth Dimitriev qui
s'impliqua dans le MLF dès le début 1970 pour un mouvement autonome et non
mixte et dans la campagne du "Manifeste des 343" pour la contraception
et l'avortement32.
Féminisme
La tendance féministe se subdivise entre
féministes radicales et féministes réformistes. Pour les radicales comme
Monique Wittig, il s’agit d’accéder au lesbianisme et d’abolir le terme
« femme » marqué par l’oppression : à l’horizon le
« genre », et ce qui se nommera le « queer ». Christine Delphy, pour qui les femmes
constituent une classe définie par l’obligation de « fournir des services
domestiques gratuits », préconise la prise de pouvoir par les femmes pour
parvenir à « la destruction totale du système de production et de
reproduction patriarcal ».
L’orientation réformiste s’incarne dans la Ligue du droit des femmes, présidée
par Simone de Beauvoir,
et dans plusieurs collectifs d’aide aux femmes (tels que SOS Femmes violées).
Psychanalyse
Le collectif « Psychanalyse et
Politique », développé autour d'Antoinette Fouque, se présente comme
« une tendance politique du mouvement » dans son manifeste
« D'une tendance » 33 et propose une articulation de
l'inconscient et de l'histoire qui a fait la spécificité d'une partie du
mouvement français. Antoinette Fouque veut « faire émerger le sujet
femme » et dégager, contre le dogme freudienNote 2 une autre libido qu’elle appellera
bientôt « libido 2 » ou « libido utérine34 ». Cette tendance du MLF, financée
par la militante et mécène Sylvina Boissonnas,
est à l'origine des Éditions des femmes (1973),
des « librairies des femmes » à Paris (1974-1999), Marseille
(1976-1989) et Lyon (1977-1988), du journal Le Quotidien des
femmes en 1974, du mensuel et de
l'hebdomadaire Des femmes en
mouvements (1977 à 1982).
Écologisme
Le groupe Écologie et Féminisme,
animé à partir de 1972 par Françoise d'Eaubonne,
défend l'idée que l'écologie « science qui étudie les rapports des êtres
vivants entre eux et le milieu physique où ils évoluent comprend, par
définition, le rapport des sexes et de la natalité qui s'ensuit »35.
Polémiques autour du MLF
De l’association à la
« marque MLF »
En octobre 1979, Antoinette Fouque
enregistre une association loi de 1901 Mouvement de Libération des
Femmes - MLF36,37, dont elle est présidente, Marie-Claude
Grumbach, secrétaire et Sylvina Boissonnas,
trésorière. En novembre 1979, elle dépose la marque et le sigle MLF à
l'Institut national de la Propriété Industrielle (INPI),
sans consultation préalable de l'ensemble du Mouvement36,38, mais en déclarant a posteriori qu'elle
désirait le protéger d'une récupération partisane ou d'un usage commercial34 à un moment où celui-ci était
« abandonné »39, afin de le protéger à un moment où le
« mouvement était menacé d'émiettement ou de détournement par les
partis »39.
Ce geste d'appropriation d'un bien
collectif, vécu « comme une tentative de prise de pouvoir par Fouque
de tout le mouvement40 », déclenche une importante
polémique qui entraîne l'éclatement du Mouvement36,37, et est aussitôt relayée par les médias41. Dans un encart publicitaire paru
dans Le Monde du 6 mars 1982, « des
femmes du Mouvement de Libération des Femmes » affirment que :
« la désignation abusive d'autres mouvements ou groupes de femmes par
l'appellation "Mouvement de Libération des Femmes" constitue une
violation de notre droit à notre nom »42.
Pour l'historienne Françoise Picq36, « une telle spoliation a peu
d'équivalent dans l'histoire du mouvement social ». Pour Catherine
Rodgers, spécialiste de la théorie féministe,« la querelle, qui représente
un des événements les plus pénibles de l'histoire du mouvement, a certainement
entaché le travail de Psych et Po [Psychanalyse et Politique], et le nom
de son animatrice40 ». Pour l'historienne Christine
Bard, responsable des Archives du féminisme : « Le mouvement en sort
affaibli et perd des militantes... »43. En mars 1982, Antoinette Fouque se
dégage de toute responsabilité politique à l'association "MLF déposé"44, puis s'exile aux États-Unis. À son
retour en 1989, elle crée l'Alliance des Femmes pour la Démocratie.
Sur les origines du
Mouvement
Au début des années 1990, on lit pour la
première fois dans des médias français que le « MLF a été fondé en
1970 par Antoinette Fouque, Josiane Chanel et Monique Wittig45 », une revendication rectifiée par
d'autres militantes dans une mise au point publiée dans Le Monde : « Mme Antoinette
Fouque, élue sur la liste européenne conduite par M. Bernard Tapie, ne saurait
être la seule fondatrice du Mouvement de libération des femmes, qui fut
l'émanation d'un collectif d'associations46 ».
En octobre 2008, des historien(ne)s et
plusieurs centaines de militantes historiques du MLF répondent à la tentative
d'Antoinette Fouque de célébrer prématurément les « 40 ans » du
Mouvement, et s'expriment publiquement dans Libération47,48,, Le Figaro49, Le Monde50, et L'Humanité51.
Dans l'article du quotidien Le Monde du 10 octobre 2008, « Le
féminisme pour les nuls »50, l'essayiste Caroline Fourest parle de « canular
médiatique » à propos des « quarante ans du MLF » : « Cette
date ne correspond à rien... si ce n'est à l'anniversaire d'Antoinette
Fouque... Rappelons cette vérité simple : personne n'a fondé le Mouvement
de libération des femmes ». Le 15 décembre suivant, en droit de
réponse, Le Monde publie
une lettre d'Antoinette Fouque39 qui maintient et précise sa version
des faits : « C’est bien un jour d’octobre 1968 que le MLF est
né. Le 1er octobre, Monique Wittig, Josiane Chanel et
moi-même, nous avons proposé pour la première fois une réunion entre femmes.
Nous venions d’un comité d’action culturelle (le CRAC) créé en mai 1968 dans la
Sorbonne occupée39 ». Antoinette Fouque affirme
que « faire de l'année 1970, l'année zéro du MLF »39 revient à substituer « la
reconnaissance du MLF par les médias […] à sa naissance réelle »39.
En décembre 2008, la revue ProChoix dans son numéro 46 revient
sur la controverse avec l'enquête « MLF, Le mythe des
origines » : « Le mouvement de libération des femmes n'a
jamais été structuré comme un parti ou une organisation politique. Il ne
saurait y avoir de fondation d'un mouvement, par définition multiforme et
ouvert ». Dans un entretien inédit avec Monique Wittig sur les débuts du MLF,
réalisé en 1979 par la militante et sociologue Josy Thibaut10, la théoricienne féministe proteste
contre l'appropriation du MLF par Antoinette Fouque : « [...]
j'étais la seule à penser à un mouvement de libération des femmes à ce
moment-là, c'est pour ça que je devrais revendiquer le MLF. Attends, je vais le
dire, pour que ce soit polémique, et pour dire après pourquoi ça me paraît si
injuste, pourquoi ça n'a pas de sens10... ».
Selon l'historienne Bibia Pavard, « tout
le monde, historiens comme acteurs, s'accorde à faire commencer l'histoire du
Mouvement de Libération des Femmes en 1968. Il naît dans le sillage de la
révolte de Mai, et pourtant il s'inscrit contre lui52 ». Cette historienne définit
cependant l'emploi du terme MLF comme « l'ensemble des femmes qui
s'engagent politiquement dans la lutte des femmes au sein de divers groupes et
qui forment un mouvement à partir de 1970, mouvement dont elles reconnaissent
faire partie53 ». Sylvie Chaperon, également
historienne, déplore quant à elle « la vision mythique d'un MLF surgi
tout armé du néant perdurant dans l'historiographie54 », estimant que « les
années 1960, et plus généralement celles qui séparent l'après-guerre de la
naissance du MLF, forment donc un espace matriciel, le lieu où s'opère une
lente et discrète gestation ». Cette spécialiste de l'histoire du
féminisme situe « la naissance du MLF... du printemps à l'automne
197055 » et écrit que « 1970
est le 1968 des femmes ». Pour Jacqueline Feldman, militante historique du
Mouvement56, « le MLF est né en 1970 de
plusieurs groupes indépendants. Ce qui a fait le mouvement de
libération des femmes, c'est la diffusion soudaine, imprévue,
imprévisible d'une sensibilité sociale... Aucune personne déterminée ne peut
donc être à son origine ».
Avancées politiques et
sociales
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Défendue par la ministre de la Santé Simone Veil, la loi Veil dépénalisant l'avortement, votée par
l'Assemblée
nationale dans la nuit du 29 novembre 197457, est une victoire pour les féministes qui
revendiquaient le droit à l'interruption volontaire de grossesse. Il faut
attendre 1979 pour que cette loi soit rendue définitive.
En 1974,
un premier secrétariat d'État à
la Condition féminine est
créé en France, avec à sa tête la journaliste Françoise Giroud.
Le fossé s’élargit entre les réformistes et celles qui tiennent à
l’indépendance du Mouvement. En 1975 a lieu la
première Année internationale
de la femme, organisée par les Nations
unies.
Ministre des droits des femmes du
gouvernement socialiste de 1981 à 1986, Yvette Roudy fait voter la loi Roudy pour l'IVG du
31 décembre 1982, autorisant le remboursement de l'interruption volontaire de
grossesse, puis la loi Roudy pour la
parité du 13 juillet 1983, imposant l'égalité des hommes et des
femmes dans les institutions politiques.
Les femmes du Mouvement de libération des femmes
(le MLF dans son acception la plus large) ont profondément transformé la
société et les valeurs dans la seconde moitié du xxe siècle.
Elles ont permis un bond en avant considérable des droits des femmes, notamment
les réformes du droit à la maîtrise de la fécondité, l’égalité professionnelle etparentale,
la loi sur la parité58,59,60.
Premières publications
- L'Idiot
international no 6, « Combat pour la
libération de la femme », Monique Wittig, Gille Wittig, Marcia
Rothenberg, Margaret Stephenson, Paris, mai 1970, p. 13-16 ;
« For a Women's Liberation Movement », traduction de Namascar
Shaktini, On Monique Wittig, Theoretical, Political and Literary
Essays, University of Illinois Press, 2005,p. 21-34.
- Partisans no 54-55, Libération
des femmes Année Zéro, Maspéro, juillet-octobre 1970 ; Petite
collection Maspéro, 1974, 192 pages.
- Le torchon brûle, 6 numéros (1971 à 1973) (réédition aux Éditions des femmes,
Paris, 1982).
- Les Cahiers du
Grif,
1973-1978, 20 numéros.
- Les Pétroleuses, 1974.
- Le Quotidien
des femmes, 10 numéros du 23 novembre 1974 au 25 juin 1976.
- Les Femmes s'entêtent (1975)
- Sorcières, 1976-81, 17 numéros.
- Histoires d'Elles, 1977-1980, 22 numéros.
- Bécassines en lutte (1977)
- Des femmes en
mouvements, mensuel, 11 numéros, décembre 1977 à janvier 1979 (coffret réédité aux Éditions
des femmes).
- Des femmes en
mouvements, hebdomadaire, 101 numéros, du 20 octobre 1979 au 16 juillet 1982.
- Questions féministes (1977-80)
- Nouvelles
Questions féministes (à partir de 1981)
Notes et références
Notes
1. La FMA, affiliée un
temps au Mouvement démocratique féminin (MDF) dirigé par Marie-Thérèse Eyquem, Colette Audry et Yvette Roudy, d'orientation socialiste
et mitterrandienne.
Références
1. Le Siècle des féminismes, sous la direction
d'Éliane Gubin, préface de Michelle Perrot, éd. de L'Atelier, 2004.
2. Maïté Albistur et
Daniel Armogathe, Histoire du féminisme français du Moyen Âge à nos
jours, éditions des femmes,
Paris, 1977.
3. Hervé Hamon, Patrick
Rotman, Génération, Les années de poudre, chapître Des
femmes enfin, p. 195-242, Seuil, Paris, 1983.
4. « Les traces
écrites sont très maigres [...], seules les témoignages oraux apportent des
éléments. Mais ces témoignages qui sont précieux posent néanmoins deux types de
problèmes ; tout d'abord il arrive qu'ils soient contradictoires et que
l'on trouve des dates différentes correspondant aux mêmes événements. D'autre
part la polémique sur les origines du mouvement de libération biaise la vision
des différentes actrices qui veulent chacune rétablir la vérité
historique »
Bibia Pavard, Les éditions des femmes : Histoire des premières années - 1972-1979, L'Harmattan, Paris, 2005, p. 44.
Bibia Pavard, Les éditions des femmes : Histoire des premières années - 1972-1979, L'Harmattan, Paris, 2005, p. 44.
5. « Le problème
mérite d'être posé, [...] dans l'histoire du féminisme, la vision mythique d'un
MLF surgi tout armé du néant perdurant dans l'historiographie. Si les travaux
se sont multipliés sur le féminisme sous la Troisième République et dans les
années 1970, ils laissent dans l'ombre les décennies précédentes, celles
pourtant de la genèse du MLF. La seule origine que l'historiographie accorde
d'emblée au MLF est Mai 68, autre temps mythique, creuset de tant de ruptures.
[...] Or le plus souvent Mai 68 ne figure précisément que dans les titres
puisque le MLF n'apparaît qu'en 1970 et que maigres sont les indices d'une
présence féministe lors de ce printemps. Le mariage de Mai 68 avec le MLF reste
donc davantage affaire de désir que de raison argumentée » (p. 62).
« Les années 1960, et plus généralement celles qui séparent l'après-guerre de la naissance du MLF, forment donc un espace matriciel, le lieu où s'opère une lente et discrète gestation » (p. 73).
« Les débuts du MLF sont à présent mieux connus, même s'ils suscitent toujours la polémique. Du printemps à l’automne 1970 se succèdent des actions d'éclat... » (p. 70, chapitre La naissance du MLF)
Sylvie Chaperon, « La radicalisation des mouvements féminins Français de 1960 à 1970 », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, Persée, vol. 48, no 1, 1995, p. 61-74 (DOI 10.2307/3770213, lire en ligne)
« Les années 1960, et plus généralement celles qui séparent l'après-guerre de la naissance du MLF, forment donc un espace matriciel, le lieu où s'opère une lente et discrète gestation » (p. 73).
« Les débuts du MLF sont à présent mieux connus, même s'ils suscitent toujours la polémique. Du printemps à l’automne 1970 se succèdent des actions d'éclat... » (p. 70, chapitre La naissance du MLF)
Sylvie Chaperon, « La radicalisation des mouvements féminins Français de 1960 à 1970 », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, Persée, vol. 48, no 1, 1995, p. 61-74 (DOI 10.2307/3770213, lire en ligne)
6. Françoise Picq, Libération
des femmes, les années-Mouvement, Seuil, 1993.
7. Anne
Zelensky-Tristan, Histoire de Vivre, Mémoires d'une féministe, éd.
Calmann-Lévy, 2005.
8. Jacqueline Feldman,
« De FMA au MLF. Un témoignage sur les débuts du mouvement de libération
des femmes », Clio. Femmes, Genre, Histoire, Éditions
Belin, no 29, 1er janvier 2009, p. 193-203(ISBN 978-2-8107-974-0, ISSN 1252-7017, lire en ligne)
9. Christine Delphy,
« Les origines du Mouvement de libération des femmes en
France », Nouvelles
Questions Féministes 16-17-18, 1991, p. 139.
10. MLF, Le mythe des
origines, « Monique
Wittig raconte[PDF] », ProChoix, no 46, décembre
2008, p. 63-76.
11. Jean-Pierre Bouyxou et
Pierre Delannoy, Paris Match,
janvier 2008.
13. Françoise Picq, Libération
des femmes, Les années-mouvement, Seuil, Paris, 1993, p. 6-7.
14. Christine Delphy, Les
origines du Mouvement de libération des femmes en France, Nouvelles
Questions Féministes 16-17-18, 1991.
15. Bibia Pavard, Les
éditions des femmes, Histoire des premières années, L'Harmattan,
2005, p. 37.
16. « Combat pour la
libération de la femme », L'Idiot International no 6, Paris, Londres,
mai 1970, p. 13-16.
17. Claire Duchen, Feminism in France, From May 68 to Mitterrand,
éd. Routledge, Londres, 1986, p. 9, extraits
en ligne
18. Michèle
Riot-Sarcey, Histoire du féminisme, La Découverte, 2010, p. 99
19.
Archives
personnelles de Monique Wittig, On Monique Wittig, Namascar
Shaktini, University of Illinois Press, Chicago, 2005, p. 18.
21. Hervé Hamon, Patrick
Rotman, Génération, Les années de poudre, chap. Des femmes enfin,
Seuil, Paris, 1988, p. 236-238.
22. Le torchon brûle,
6 numéros de 1971 à 1973; réédition Des femmes,
Paris, 1982.
23. Fac-similé publié
sur le blog Re-belles
24. Claudine Mulard,
« Marie Dedieu, pionnière féministe », Le Monde, 26 octobre
2011, p. 26.
29. Françoise Picq, Libération
des femmes, les années-mouvements, Seuil,
1993, p. 147-160.
30. Maud Gelly, Le
MLAC et la lutte pour le droit à l'avortement, Fondation Copernic, 2005.
31. Maïté Albistur et
Daniel Armogathe, Histoire du féminisme français, éd. Des femmes,
1977, 508 pages.
32. Plate-forme Sortir
de l'ombre, pour un féminisme autogestionnaire, mai 1972, réédition en
1975.
34. Catherine Clément, Entretien
avec A. Fouque, Le Matin de Paris, 16 juillet 1980, republié
dans Génération MLF, éditions des femmes, p. 579-581.
35. Maïté Albistur et
Daniel Armogathe, Histoire du féminisme français du Moyen Âge à nos
jours, éd. Des Femmes, Paris, 1977, p. 458.
36. Françoise Picq, Libération
des femmes, Les années-mouvement, Seuil, Paris, 1993, p. 297-304.
37. Chroniques d'une
imposture, Du Mouvement de libération des femmes à une marque commerciale, Collectif, Préface
de Simone de Beauvoir,
AMLF, Paris, 1981.
38.
Claire
Duchen, Feminism in France From May 68 to Mitterrand, Routledge
& Kegan Paul, Londres et Boston, 1986, p. 32-34.
40. Catherine Rodgers,
« Elle et Elle: Antoinette Fouque et Simone de Beauvoir », MLN n°115, Johns
Hopkins University Press, 2000, p. 741-760.
41. Katia Kaupp, Bataille pour un drapeau, Nouvel Observateur,
31 décembre 1979.
42. Communiqué du MLF, Le Monde, 6 mars 1982; Des femmes en
mouvements hebdo no 83-84, 19-26 mars
1982, p. 17; MLF, le mythe des origines, ProChoix no 46, p. 50.
43. Christine Bard,
« Militantismes et sociabilités », in Le siècle des
féminismes, Eliane Gubin (dir.), éditions de l'Atelier, 2004, p. 118.
45. Le Nouvel Observateur,
6 décembre 1990 cité dans Françoise Picq, MLF: 1970, année zéro, Libération,
7 octobre 2008, http://www.liberation.fr/societe/0101121977-mlf-1970-annee-zero
46. Le Monde, 25 juin 1994, page 2, signé par Alice
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7 octobre 2008,
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58. Le siècle des féminismes, Eliane Gubin (dir.),
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Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages
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Revues et articles
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radicalisation des mouvements féminins Français de 1960 à 1970 », Vingtième
Siècle. Revue d'histoire, Persée, vol. 48, no 1,
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John Hopkins University Press, 2000, p. 741-760
- Muriel Rouyer « Du M.L.F.
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- [PDF] "MLF, Le mythe
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2008, entretien inédit avec Monique Wittig.
- Jacqueline Feldman, « De
FMA au MLF. Un témoignage sur les débuts du mouvement de libération des
femmes », Clio. Femmes, Genre, Histoire, Éditions
Belin, no 29,1er janvier 2009, p. 193-203 (ISBN 978-2-8107-974-0, ISSN 1252-7017, lire en ligne).
Séminaire
- Séverine Auffret, Séminaire
d’histoire des idées féministes, université
populaire de Caen.
Documentaire
- Debout ! Une histoire du
Mouvement de libération des femmes (1999), documentaire réalisé par Carole
Roussopoulos [projet "Témoigner pour le
féminisme" lancé par l'association Archives du féminisme].
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